« La danse des nonnes » de Maria Taglioni

Le ballet qui a inspiré La Sylphide

(Por Valeria N. Bula)

Robert Le Diable est un opéra en cinq actes créé le 21 novembre 1831. Sa composition est le fruit d’une brillante collaboration : la musique est de Meyerbeer, le livret de Scribe et Delavigne, les décors de Cicéri et le ballet Le le divertissement a été créé par María Taglioni qui y dansait et en était la chorégraphe dont le nom est « La Danse des nonnes » que l’on peut voir dans le troisième acte de l’opéra : Robert Le Diable ce qui fait une grande sensation en plus d’être le prélude et une esquisse de ce qui viendra plus tard, qui est son célèbre et renommé : La Sylphide.

C’est dans le « troisième acte » de Robert Le Diable qu’est inaugurée cette nouvelle forme de ballet telle que nous la connaissons aujourd’hui, ces figures éthérées, séduisantes et romantiques. Ce n’est pas une simple séquence de danse, c’est tout un style qui est inauguré : Le style romantique ou le style Maria Taglioni.

Alors que jusqu’ici la danse était un entracte ou un divertissement de l’opéra, elle occupe désormais le devant de la scène et a de l’action, ses pas et son style marquent le public : dans les ruines d’un cloître, au clair de lune, le héros est absorbé par des religieuses dont la mère supérieure et sa guide, cette mère supérieure était Marie Taglioni. Sur scène on retrouve les grandes stars de l’Académie, Nourrit et Lavassuer, Madame Damoreau, ainsi que Mademoiselle Taglioni. Ce spectacle dure de longs mois à l’affiche et sera l’un des plus gros succès des années 1930 avec le Sylphide.

Scene des Nonnes avec Marie Taglioni

Ici, nous voyons sur scène une représentation de la scène des religieuses dont la mère supérieure était jouée par María Taglioni, 1831.

La comtesse Dash raconte dans ses mémoires à partir de ses notes prises après la première : « C’était splendide, un grand triomphe… Mlle Taglioni jouait le rôle de l’abbesse absolument faite pour elle, marquée de son sceau et que personne ne pouvait copier.

Le directeur de l’Opéra de Paris, Verón, comprit que l’exploitation des qualités éthérées de Taglioni présentait un grand potentiel commercial en raison de son talent et de son originalité. « Il fallait que je prépare la danseuse à un rôle plus digne de son talent. » Alors que La Sylphide était sur le point d’être créée quelques mois plus tard, Maria Taglioni n’a pas voulu être associée au rôle des religieuses pendant longtemps, c’est pourquoi il a été décidé, après plusieurs représentations de la danseuse dans ce rôle, de la remplacer. María Taglioni se consacre ainsi à son nouveau rôle que nous connaîtrions tous déjà.

Robert le Diable apporta un grand succès à l’Opéra de Paris, tout le monde parlait de cette œuvre, les places furent rapidement vendues.  Avant, les opéras étaient joués devant une salle vide (avec un bénéfice de 7 ou 8 mille francs), maintenant la salle était remplie.  Le grand succès de Robert Le Diable a ainsi donné une grande publicité à La Sylphide et au reste des œuvres qui seront jouées à l’Opéra de Paris. Ils coururent en masse voir La Silphide.  L’Opéra de Paris était à la mode et tout ce qui s’y faisait était désormais un succès au box-office, tout le monde voulait voir Taglioni et son nouvel art. En 1831 et 1832, ils furent brillants dans les ventes de l’Opéra de Paris.

Les œuvres du répertoire de l’Opéra de Paris qui furent à nouveau jouées furent : « Le dieu et la bayadère » où dansait Mlle Taglioni, le Comte Ory chanté par MM Nourrit, Levasseur et Mme Damoreau, Guillaume Tell qui avait été réduit en 3 actes, l’opéra La Muette dans laquelle Taglioni dansait avec ses nouveaux pas. Tout cela a été un succès.

La Sylphide est ainsi l’œuvre la plus aboutie de Maria Taglioni et de son chorégraphe, son père, Filippo Taglioni. Sa première représentation eut lieu le 12 mars 1832 à la Royal Academy of Music et marque les débuts du ballet romantique.  Adolphe Nourrit a créé le livret, Jean Madeleine Schneitzhoeffer la musique, Eugène Lami les costumes et Pierre Luc et Charles Cicéri les décors. Maria Taglioni qui interprétait le rôle principal de « La Sylphide » partage la scène avec d’autres danseurs de renom tels que Joseph Mazilier et Lise Noblet qui contribuent à la grandeur du spectacle.

La Sylphide

La Sylphide María Taglioni, 1832.

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Répercussions de La Sylphide dans certains journaux de son époque :

Le Figaro du 14 mars 1832 : « Cette Sylphide, c’est Mlle Taglioni avec toutes ses grâces… Après la représentation, le public demande le rappel de Taglioni, qui reçoit une ovation. »

Dublin Times et Morning Post, 23 juillet 1833 :

Le ballet La Sylphide, dont l’intérêt dramatique est bien plus grand que les deux pièces dans lesquelles Taglioni a déjà joué, permet de mettre en valeur les différentes facettes de sa danse ; Très Sylphide dans son look et ses mouvements, elle semble tromper l’air, et comme le dit Tommy Moore « elle touche terre juste pour plaire ».

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